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Pow-Wow (suite)- Invocations

By 10 juillet 2017Non classé

Les pow-wow comptent parmi les manifestations culturelles les plus importantes des Premières Nations. Non seulement ils en profitent pour se réunir et échanger entre familles et amis, mais ils invitent également la population non autochtone à venir découvrir leur culture et leurs traditions. Ces rencontres qui ont majoritairement lieu au printemps et à l’été gagnent en popularité. Aux États-Unis et au Canada, des centaines de communautés se sont lancées dans l’organisation d’un pow-wow et figurent dans la liste du circuit depuis plusieurs décennies. Une uniformité certaine est présente dans l’organisation de ces rassemblements, bien qu’on dénote certaines variantes régionales : pow-wow du Sud, pow-wow du Nord et celui de l’Est.

Au fil des ans, les praticiens, artistes, aînés et orga­ni­sa­teurs se sont initiés au chant, au tambour, à la danse, à l’art vesti­men­taire, culinaire et commercial propre à cette pratique. Les Nations se visitent entre elles pour célébrer, mais aussi pour échanger leurs pratiques. Cela permet justement cette uniformité dont on parlait, mais aussi la possibilité de rendre davantage ces événements recherchés et uniques. Le concept du pow-wow agit « comme une forme majeure d’affirmation de la culture et de la spiritualité autochtone, mais aussi comme une pratique de solidarité entre les nations autochtones qu’elle réunit »[i].

Le cœur du pow-wow est le grand tambour, souvent appelé tambour grand-père, autour duquel les joueurs de cet instrument interprèteront des rythmes et des chants traditionnels qui témoigneront des messages sur les valeurs, la transmission de la culture, la perpétuation de la tradition, le fait d’honorer la Terre Mère et tout ce qu’elle nous donne, les Ancêtres qui l’ont foulé avant nous, les Descendants que l’on souhaite porteurs du savoir ancestral, les liens créés avec tout ce qui nous entoure, etc.  En bref, il est vraiment question ici de célébrer la Vie. Mais il est aussi vu comme l’expression de la fierté autochtone, une Renaissance, depuis la levée des interdictions culturelles des années 50.

Certains historiens associent la naissance du côté spectaculaire de ces événements, à la parade d’entrée avec les spectacles montés par William Cody, alias Buffalo Bill, où il mettait en scène des Amérindiens à cheval avec tout ce qu’il y a de plus stéréotypé, de 1883 à 1913. Les Premières Nations se sont réapproprié l’expression de leurs traditions, pour concevoir un circuit géographique de milliers de kilomètres de pow-wow, qui se déroulent sur une durée de deux à quatre jours.

La suite la semaine prochaine !

 

[i]   La culture contemporaine du pow-wow chez les nations autochtones de l’Est canadien

Figures et mouvement de la renaissance indigène en Amérique du Nord, https://gc.revues.org/4209

Les tambours Mikinak (Fabrication artisanal)