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Pow wow: Les Regalias

By 17 juillet 2017Blogue

Le circuit géographique des Pow Wow aurait pris naissance dans le sud des États-Unis en terres Pawnee et Dakota, pour remonter vers le nord en terres Sioux et Cries pour ensuite s’étendre vers les Ojibwés du sud des Grands Lacs et s’amener dans les Nations de l’Est, dont au Québec. De par l’origine, dans les Plaines du Sud, certains prétendent que la « grass dancing » est une des premières danses à avoir été présentée sous la forme compétitive qu’on lui connaît. Elle serait issue du « Warrior Society Dance ».

Cette danse exécutée par les hommes est une danse rapide et rythmée. La régalia qui est portée lors de cette performance requiert peu de plumes ; ce sont plutôt les piquants de porc-épic qui sont portés dans la coiffe ornée de deux plumes, ainsi que des franges, des rubans, des broderies et des pièces perlées. Plusieurs autres danses sont présentées lors des compétitions et chacune demande que la régalia soit confectionnée selon la signification de ces danses. Certaines requièrent absolument un châle, d’autres des clochettes ou bien des ailes d’oiseaux.

Pour participer à ces compétitions, un apprentissage est nécessaire et il est dispensé par un vétéran (aîné possédant le savoir entourant la préparation, la danse, la confection d’une régalia). La confection d’une régalia est une étape sacrée du processus et il est « fortement » conseillé que chaque compétiteur participe majoritairement dans l’élaboration de chacune des pièces qui constitueront sa régalia, que ce soit les pièces brodées, perlées, cousues, et ce, même pour les hommes. Une fois la régalia complétée, les participants peuvent ajouter des pièces pour la magnifier. Les ornements qui comptent des milliers de perles et de points de broderie peuvent parfois prendre des mois à voir le jour. Finalement, comme la régalia ne fait qu’un avec son participant, comme une seconde peau, et qu’elle est l’outil principal pour performer dans un Pow Wow, qui représente également une démarche vers la guérison, il est formellement interdit de la vendre.

Comme pour la confection d’objets spirituels qui ont pour but d’honorer notre Mère la Terre et le Créateur comme les tambours, les hochets, les bâtons d’encens traditionnels (sauge, cèdre, tresses de foin d’odeur), un état d’esprit de paix, de respect et d’amour est requis pour fabriquer sa régalia. Les vétérans vont souvent procéder à la purification à la sauge avant de dispenser leurs enseignements et d’épauler leurs élèves dans l’élaboration de leur régalia.

Pour les spectateurs, les règles sont claires concernant les régalias portées par les compétiteurs. Premièrement, il est interdit de toucher au participant de même qu’aux pièces de sa régalia, plumes et ornements. Cela constitue une offense aussi grave qu’un attouchement déplacé. De plus, si un participant perd une pièce de sa régalia lors de sa performance, il ne faut aucunement entrer dans le cercle de danse pour la ramasser. Il est plutôt conseillé d’aviser un organisateur du Pow Wow qui saura exactement comment s’y prendre pour aider le compétiteur.

La suite la semaine prochaine !

http://www.tourismeautochtone.com/edito-vivez-les-pow-wow/

http://www.culturat.org/calendrier/pow-wow-de-lac-simon-1484755345/#.WWUD74Q1-M8